Le président Alpha Condé s’est adressé mercredi 04 septembre à ses concitoyens. Il était question pour le locataire de Sékhoutouréya de se prononcer par rapport au débat sur le projet de changement constitutionnel.
Contrairement aux attentes de nombreux Guinéens, Alpha Condé ne s’est pas ouvertement prononcé sur cette question.
« Malgré les efforts consentis et toutes les victoires remportées, l’Afrique ne jouit pas encore de sa souveraineté pérenne et entière. Les peuples africains aspirent toujours à l’égalité avec les autres, revendiquent leurs identités et leurs spécificités propres dans de nouveaux mondes. Chaque pays, chaque peuple veut suivre sa propre voie et être libre de choisir son destin », a introduit le président guinéen.
Poursuivant, il ajoute : « … Personne n’a le pouvoir où le droit de se substituer au peuple et ne dispose d’aucune autorité pour parler, agir, décider en son nom, à sa place. (…) Toute ma vie, tout le long de mon histoire personnelle et de mon parcours, j’ai été à l’écoute de mon peuple et en phase avec lui. Aujourd’hui encore, au moment où partout dans le monde les peuples décident tous seuls de leurs destins et font l’histoire, je reste convaincu que le peuple de Guinée a toujours raison et que nul ne peut aller à l’encontre de sa volonté et de ses aspirations profondes. C’est ma conviction de tous les temps. »
Pour le Chef de l’État guinéen, la Guinée n’est plus la même avec le réveil des consciences. Il ajoute qu’il comprend le débat en cours dans le pays sur tous les sujets de préoccupation y compris la constitution. Toutefois, il précisera qu’il ne peut pas trancher sans avoir écouté tout le monde. Il a instruit donc son Premier ministre à initier des consultations avec les différents acteurs de la vie nationale.
« Mais comme je l’ai indiqué auparavant, il ne m’appartient pas de trancher ou de choisir à la place des Guinéens. Avant toute prise de position personnelle, j’ai le devoir d’écouter tout le monde. Pour ce faire, j’instruis le Premier ministre, chef du gouvernement d’initier des consultations avec les institutions de la République, les partis politiques, les syndicats, les organisations de la société civile pour recueillir les avis des uns et des autres dans un échange ouvert sur de différentes questions pour que le débat porte sur les arguments et les recommandations. Tout sujet peut être discuté dans une démocratie. En ma qualité de premier magistrat du pays, garant des libertés publiques et des droits fondamentaux des citoyens, j’ai l’obligation d’écouter chacun et tous afin de permettre que toutes les idées et toutes les opinions s’expriment en toute liberté, mais avec responsabilité », a martelé Alpha Condé qui a promis de ne pas faillir à sa charge et de faire face aux attentes légitimes de ses citoyens.
Et de conclure : « Notre pays est à un tournant de son histoire, tout le pays me parle, je vous entends et je vous comprends tous. Je me réjouis de constater que la démocratie à laquelle nous sommes attachés et pour laquelle notre pays a consenti d’énormes sacrifices, j’enracine d’avantage. (…) Le Premier ministre, chef du gouvernement en charge du dialogue politique et social a toute ma confiance et tout mon soutien pour les consultations que je lui ai demandé de conduire. »
Konaté
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