Ce mercredi 09 octobre 2019, en marge de la cérémonie de distribution gratuite de gilets et autres matériels de sauvetage aux pêcheurs artisanaux de Conakry, le président Alpha Condé a tenu à répondre au front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui a appelé à des manifestations à partir du lundi 14 octobre, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

S’adressant donc aux pêcheurs, le chef de l’État a profité pour envoyer des piques aux opposants au projet de changement constitutionnel.

« Je n’ai pas peur de quelqu’un, je n’ai peur que de Dieu. Nous nous connaissons et nous savons ce qu’ils ont fait quand ils dirigeaient ce pays. Personne ne peut effrayer les Guinéens et personne ne nous fera peur », a indiqué le locataire de Sékhoutouréya.

Et d’asséner : « Ils sont en train de s’amuser. Qui ils peuvent effrayer ? Je n’ai peur que de Dieu, pour le reste il y a le gouvernement. La manifestation est autorisée en démocratie, mais elle ne doit pas enfreindre aux libertés des autres. Donc, nous n’accepterons pas que quelqu’un détruise les biens des citoyens. (…) Soyez rassuré que personne ne ramènera la Guinée en arrière. Le peuple de Guinée a montré en 1958 qu’il n’a pas peur en votant « NON » (au projet de communauté proposé par la France) avec tous les risques. Ceux qui ont fait ça peuvent avoir peur ? Je vous dis qu’ils s’amusent. »

Pour le locataire de Sékhoutouréya, les sages doivent dire la vérité aux jeunes en leur disant « qui a fait quoi dans ce pays ». Il invite par ailleurs les Guinéens à faire confiance à leur pays qui, dit-il, est en marche.

« … Travaillons pour que la Guinée avance. Il y a des projets miniers comme Nimba qui vont démarrer bientôt, ils ont obtenu leur financement. Zogota aussi va reprendre et nous avons lancé l’appel d’offres pour Simandou, nous allons commencer à faire le dépouillement. Tous les projets reprendront et personne n’empêchera cela. Laissez les gens crier, mais toute personne qui dira qu’il va arrêter les activités en Guinée, c’est lui qui s’arrêtera », a-t-il conclu.

Konaté