Le ministre des transports et porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla s’est à nouveau prononcé ce mercredi 24 juillet 2019, sur le débat autour du projet de nouvelle constitution.
Invité chez nos confrères de la radio Chérie FM, Aboubacar Sylla est revenu sur la genèse de la constitution actuelle qui, selon lui a été adoptée en toute illégalité et par un putschiste.
« La constitution actuelle n’a pas été soumise à l’approbation du peuple. Un petit groupe d’hommes ne peut pas se retrouver et discuter au nom de tout le monde », rappelle-t-il.
Et d’asséner : « Le CNT (conseil national de la transition) a été mis en place dans un contexte bien précis et cette constitution avait un rôle très limité qu’elle a fini de jouer aujourd’hui. Je suis bien placé pour en parler parce que j’étais membre actif des forces vives et j’avais un membre de mon parti au sein du CNT et du gouvernement. Cette constitution résulte de l’accord de Ouagadougou qui n’était pas un accord politique global mais plutôt une déclaration de M. Dadis Camara et de M. Sékouba Konaté sous l’égide de M. Blaise Compaoré. Nous avons tous acceptés cette déclaration simplement parce que l’objectif ultime et urgent, c’était de sortir de la transition militaire. Tout le monde était obsédé par un contre coup d’État qui aurait remis à zéro tous les acquis en nous ramenant à la case de départ. (…) Donc c’est vous dire que c’est une constitution qui, pour nous, est totalement en perte de légitimité. C’est une constitution de trasition qui mérite d’être changée. La Guinée est le seul pays au monde qui est géré par une constitution qui a été rédigée, adoptée par des personnes coptées en toute illégitimité et qui a été promulguée par un président putschiste qui assurait l’intérim du président titulaire. »
Pour lui, les jeunes doivent promouvoir la nouvelle constitution qui, à l’en croire, prend en compte leurs préoccupations.
Abdoulaye Ben Kaba
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